Jo Le Guen, 78 ans, Molénais, navigateur.
Si je devais choisir les 3 actes maritimes qui m’ont le plus marqué, ce sont mes 3 traversées d’océan à la rame.
La première en 1995, des Etats-Unis en Bretagne en solitaire, en 103 jours, réalisée « Pour les Sauveteurs en mer ».
La seconde en 1997, des Canaries aux Antilles, en double avec Pascal, détenu en fin de peine, pour parler de la réinsertion à la sortie de prison.
La troisième, en 2000, tentative inaboutie de traversée du Pacifique Sud en solitaire à la rame, de Nouvelle-Zélande vers le Cap Horn, pour sensibiliser à la pollution des océans. Une gangrène qui me coûta mes orteils me contraint à l’abandon après 2 mois de mer, à mi-parcours.
J’en ai fait une quatrième, du Sénégal en Guyane en 2006, dans le cadre de la course Rame Guyane. Un courant contraire m’a entraîné dans les mangroves de l’embouchure de l’Amazone dont je n’ai pu m’extraire. Le bon côté de la chose est que cela m’a permis de passer 2 jours à bord du bateau de Jean-Yves Terlain avec lequel j’ai pu parler de sa rencontre mythique avec Alain Colas en plein Atlantique au cours de la transat Plymouth – Newport en solitaire de 1972.
