9 décembre


Valpo, c’est ainsi que les Chiliens appellent Valparaiso.
Nous voilà à Valparaiso après avoir parcouru  14 500 km en 26h.
Paris – Montréal – Toronto – Santiago.
Air Canada était la meilleure option au niveau budget.
Nous n’avons pas été loin de rater la correspondance à Toronto, l’avion ayant 1h30 de retard au départ de Montréal.
Cavalcade dans les couloirs pour passer du terminal vols intérieurs au terminal vols internationaux.
Arrivés à Santiago. Navette jusqu’au terminal de bus. Un bus au départ pour Valparaiso 5 mn après notre arrivée à la gare routière. Passage express. Rien vu de Santiago. Ce n’était pas au programme de toute manière.
Valparaiso et sa baie historique. Des phoques se prélassent sur des plates-formes devant la plage. On y est.
Ça reste bizarre de changer aussi vite d’endroit.
Valparaiso, ce nom sonne de manière magique à beaucoup de marins j’imagine.
Jusqu’à l’ouverture du canal de Panama en 1914, Valparaiso était le port le plus important de la côte sud-américaine.
Au XIXème il devait avoir une forêt de mâts en rade en permanence. Bien que les archives ne soient pas complètes, on peut estimer à environ 15 000,à quelques milliers près, les trois-mâts qui ont fait escale à Valparaiso entre 1810 et 1914.
On imagine les prises de mouillage et les appareillages avec ces bateaux non motorisés !
Ça devait être chaud !

Ce matin rentrés dans le dur. Manon s’est fait agresser dans la rue. Un jeune est venu à sa hauteur, l’a doublée, s’est retourné, lui a mis un coup de poing sous le menton pour qu’elle relève la tête et a voulu lui arracher ses colliers ou son sac banane. Pascal était juste derrière Manon. Il a sauté sur le gars. Bousculade. Manon s’est retrouvée par terre. Le gars est parti en courant. Sans avoir pu rien prendre. Plus de peur que de mal, mais avertissement sans frais.

Ce matin le côté négatif de Valparaiso. Noire la couleur. Cet après-midi blanche la couleur. Nous cherchions une agence de voyage pour compléter un p’tit bout du trip que je n’étais pas parvenu à réserver jusqu’ici. Arrivés dans la rue, pas de trace. Nous demandons à une habitante qui se trouvait derrière la grille de son garage si elle connaissait la nouvelle adresse de l’agence. Elle n’avait jamais vu d’agence à cette adresse. « Un moment s’il vous plaît » nous dit-elle. Elle disparaît pour réapparaître quelques instants plus tard à sa porte. Je lui explique ce que nous cherchions. « Entrez! » nous dit-elle. Nous voilà tous les trois chez elle. Je lui explique plus en détail. Elle nous propose un verre d’eau agrémenté d’une rondelle de citron. Prend son téléphone et passe plusieurs coups de fil. Pas de solution. Elle me dit : « Ce sera plus facile sur l’ordinateur « . Qui se trouvait à l’étage. Avant de monter elle prend le temps de découper des dés de melon et de nous les proposer. Je monte avec elle, laissant Manon et Pascal seuls dans son salon. Au bout d’une demi-heure, pas de solution. Nous redescendons. Gracias pour le temps passé, merci pour tout et au revoir.
——
Voilà qui a atténué l’impression très négative de ce matin. Nous en garderons le souvenir bien entendu, mais la gentillesse de cette femme chilienne a rééquilibré la balance, nous donnant une image beaucoup plus positive et sans doute plus proche du caractère chilien que cette agression malheureusement banale dans les grandes villes d’aujourd’hui.

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